Les performances In situ sont faites en dehors de l’atelier, directement dans les lieux d’exposition.
In situ performances take place outside the studio, directly in the exhibition space.
Le performance in situ si svolgono fuori dallo studio, direttamente nello spazio espositivo.
Réalisation de la Grande Vélaire / creation of the grande vélaire / creazione del Grande Vélaire (2019)
La vidéo ci-dessous (https://youtu.be/bHEpCHni5oU) est une captation des 5 premières minutes (12 au total) de la réalisation de la Grande Vélaire (50m de long) le 19 février 2019 dans l’église Saint-Nicolas à Caen.
The video below is a recording of the first 5 minutes (12 in total) of the making of the Grande Vélaire (50m long) on 19 February 2019 in the church of Saint-Nicolas in Caen.
Il video qui sotto è una registrazione dei primi 5 minuti (12 in totale) della realizzazione del Grande Vélaire (lungo 50 m) il 19 febbraio 2019 nella chiesa di Saint-Nicolas a Caen.
En dehors d’un changement d’échelle lié aux dimensions de la trace, nous sommes dans le cas où la mobilité dans l’exécution de la trace fait apparaître un espace primitif, en l’occurrence ici un alphabet, une grammaire, un langage primitif corporel.
La Grande Vélaire est une encre monumentale de 50 mètres de long sur 133 cm de large, pour un poids d’environ 14 kg de papier (200 g/m2). Elle a été réalisée in situ dans l’église Saint-Nicolas à Caen, où elle a été installée à 17 mètres dans le haut du choeur. Ses dimensions obligeaient une installation avec une partie conséquente posée au sol, lui conférant l’allure d’une vélaire.
Apart from a change of scale linked to the dimensions of the trace, this is a case where mobility in the execution of the trace reveals a primitive space, in this case an alphabet, a grammar, a primitive body language.
La Grande Vélaire is a monumental piece of ink, 50 metres long and 133 cm wide, weighing around 14 kg of paper (200 g/m2). It was produced in situ in the church of Saint-Nicolas in Caen, where it was installed at a height of 17 metres at the top of the choir. Its size meant that it had to be installed with a large section placed on the floor, giving it the appearance of a canopy.
Oltre a un cambiamento di scala legato alle dimensioni della traccia, questo è un caso in cui la mobilità nell’esecuzione della traccia rivela uno spazio primitivo, in questo caso un alfabeto, una grammatica, un linguaggio del corpo primitivo.
La Grande Vélaire è un’opera monumentale, lunga 50 metri e larga 133 cm, con un peso di circa 14 kg di carta (200 g/m2). È stata realizzata in situ nella chiesa di Saint-Nicolas a Caen, dove è stata installata a 17 metri di altezza in cima al coro. Per le sue dimensioni è stato necessario installarlo con un’ampia sezione appoggiata sul pavimento, dandogli l’aspetto di un baldacchino.
Cette encre est à l’échelle de l’édifice, mais hors norme pour un être humain. Sa réalisation, voulue comme un geste unique, sans répétition, nécessite un déplacement le long de la table de 6 mètres de long, sur laquelle le rouleau de papier est progressivement déroulé. Comme le montre la vidéo ci-dessus, la trace adopte la linéarité temporelle dans l’espace, marquant le papier d’une succession de huit caractères, tel un mot écrit à dessein en direction du bâtiment.
Outre le fait que les huit empreintes ont été faites au même endroit, sur la table, et que le papier, c.-à-d. l’espace, s’est déplacé à l’image de l’impression de caractères dans une machine à écrire, le point remarquable fût de considérer cette empreinte comme faite dans un seul geste. Le temps de réalisation s’est contracté au point d’être ressenti mentalement comme un instantané, alors que paradoxalement en réalité il s’est dilaté par rapport à un geste équivalent sur une feuille de dimension habituelle, pour durer une douzaine de minutes.
Tout autre dispositif, en particulier dans mon atelier, aurait nécessité d’attendre le temps de séchage d’une séquence de six mètres avant de faire la suivante. Ce qui aurait rompu l’unicité spatio-temporelle du geste.
This ink is on the scale of the building, but out of the ordinary for a human being. Its production, intended as a single gesture, without repetition, requires movement along the 6-metre-long table, on which the roll of paper is progressively unrolled. As the video above shows, the trace adopts temporal linearity in space, marking the paper with a succession of eight characters, like a word written on purpose in the direction of the building.
Apart from the fact that the eight prints were made in the same place, on the table, and that the paper, i.e. the space, moved in the image of the printing of characters in a typewriter, the remarkable point was to consider this print as made in a single gesture. The time it took to make the print contracted to the point of being perceived mentally as an instant, whereas paradoxically in reality it expanded in relation to an equivalent gesture on a sheet of paper of the usual size, lasting around twelve minutes.
Any other arrangement, particularly in my studio, would have meant waiting for a six-metre sequence to dry before doing the next one. This would have broken the spatio-temporal unity of the gesture.
Questo inchiostro è a misura dell’edificio, ma fuori dall’ordinario per un essere umano. La sua produzione, intesa come un unico gesto, senza ripetizioni, richiede un movimento lungo il tavolo di 6 metri di lunghezza, sul quale il rotolo di carta viene progressivamente srotolato. Come mostra il video qui sopra, la traccia adotta una linearità temporale nello spazio, segnando la carta con una successione di otto caratteri, come una parola scritta di proposito in direzione dell’edificio.
A parte il fatto che le otto stampe sono state realizzate nello stesso luogo, sul tavolo, e che la carta, cioè lo spazio, si è mossa nell’immagine della stampa dei caratteri in una macchina da scrivere, il punto notevole è stato considerare questa stampa come realizzata in un unico gesto. Il tempo di realizzazione della stampa si contraeva fino a essere percepito mentalmente come un istante, mentre paradossalmente nella realtà si dilatava rispetto a un gesto equivalente su un foglio di carta del solito formato, della durata di circa dodici minuti.
Qualsiasi altra disposizione, soprattutto nel mio studio, avrebbe comportato l’attesa dell’asciugatura di una sequenza di sei metri prima di eseguire la successiva. Questo avrebbe rotto l’unità spazio-temporale del gesto.
Quelques chiffres liés à sa réalisation : durée de réalisation – environ 12 minutes ; distance totale parcourue – 540 mètres, à la vitesse d’environ 2,7 km/h ; 26 évènements temporels, dont huit (6 x 8 = 48 mètres) pour l’encrage, neuf (222 mètres au total) pour tirer le papier et neuf (270 mètres au total) pour revenir à la table d’encrage.
Here are a few figures: time taken – around 12 minutes; total distance covered – 540 metres, at a speed of around 2.7 km/h; 26 time events, including eight (6 x 8 = 48 metres) for inking, nine (222 metres in total) to pull the paper and nine (270 metres in total) to return to the inking table.
Ecco alcuni dati: tempo impiegato – circa 12 minuti; distanza totale percorsa – 540 metri, a una velocità di circa 2,7 km/h; 26 eventi temporali, di cui otto (6 x 8 = 48 metri) per l’inchiostrazione, nove (222 metri in totale) per tirare la carta e nove (270 metri in totale) per tornare al tavolo da inchiostrazione.
Vidéos à l’église du Sépulcre / Videos at the Church of the Sepulchre / Video della Chiesa del Sepolcro – Caen (2017)
J’ai réalisé les deux vidéos suivantes dans l’exposition au Sépulcre à Caen en avril 2017. C’est une métaphore du mouvement perpétuel et de la complexité. La caméra est en plan fixe. J’avais détourné la soufflerie de l’église, en orientant les ailettes, de telle sorte que ma forêt, installation composée d’arbres transparents à l’image des kakémonos, reçoive un léger souffle provoquant un mouvement perpétuel d’où jaillit une complexité liée aux interactions cycliques entre les arbres.
Au premier regard les arbres bougent dans un désordre apparent, où chacun semble essayer d’occuper l’espace au détriment des autres dans une forme de compétition. La vidéo montre que ces mouvements, en réalité, sont cycliques et fortement coopératifs. Les arbres ne se disputent pas l’espace, mais interagissent entre eux dans un ballet remarquable où des cycles apparaissent. La forêt écrit sa propre chorégraphie dont la particularité est d’être régulière et infinie. A tel point que cela à inspiré le compositeur Didier Makaga pour écrire un morceau sur la première vidéo (cf. l’onglet “collaborations” -> “musique”).
I made the following two videos in the exhibition at Le Sépulcre in Caen in April 2017. They are a metaphor for perpetual movement and complexity. The camera is in a fixed shot. I diverted the church’s wind tunnel by orienting the blades in such a way that my forest, an installation made up of transparent trees like kakemonos, received a gentle breeze that caused perpetual movement, giving rise to a complexity linked to the cyclical interactions between the trees.
At first glance, the trees move in apparent disorder, with each one seemingly trying to occupy space to the detriment of the others in a form of competition. The video shows that these movements are in fact cyclical and highly cooperative. The trees are not competing for space, but interacting with each other in a remarkable ballet of cycles. The forest writes its own choreography, the particularity of which is that it is regular and infinite. So much so that it inspired composer Didier Makaga to write a piece for the first video (see the ‘collaborations’ -> ‘music’ tab).
Ho realizzato i due video seguenti in occasione della mostra presso Le Sépulcre a Caen nell’aprile 2017. Sono una metafora del movimento perpetuo e della complessità. La telecamera ha un’inquadratura fissa. Ho deviato la galleria del vento della chiesa orientando le pale in modo tale che la mia foresta, un’installazione composta da alberi trasparenti come i kakemonos, ricevesse una leggera brezza che provocava un movimento perpetuo, dando origine a una complessità legata alle interazioni cicliche tra gli alberi.
A prima vista, gli alberi si muovono in apparente disordine, con ognuno che sembra cercare di occupare lo spazio a scapito degli altri in una forma di competizione. Il video mostra che questi movimenti sono in realtà ciclici e altamente cooperativi. Gli alberi non competono per lo spazio, ma interagiscono tra loro in uno straordinario balletto di cicli. La foresta scrive la propria coreografia, la cui particolarità è di essere regolare e infinita. Tanto da ispirare il compositore Didier Makaga a scrivere un pezzo per il primo video (vedi la scheda “collaborazioni” -> “musica”).